"1000 Mirrors Feat Sinéad O'Connor & Ed O'Brien"

ASIAN DUB FOUNDATION

Dans le cadre de la célébration de ses 30 ans de carrière à travers ses collaborations emblématiques, Asian Dub Foundation met en lumière son titre "1000 Mirrors" de 2003, enregistré avec la légendaire chanteuse irlandaise Sinéad O'Connor et le guitariste de Radiohead, Ed O'Brien, avec un nouveau master ADF30. Steve Chandra, leader du groupe, se souvient de l’histoire derrière le véritable chef d’œuvre qu’est cette chanson :

Sinead O'Connor était la Nina Simone de notre génération. Comme Nina, elle n'avait pas peur de mettre sa carrière en jeu en disant la vérité au pouvoir. Comme Nina, elle était une excellente compositrice et une collaboratrice innovante. Encore une fois, comme Nina, elle était l'une des plus grandes interprètes de tous les temps. Toute chanson qu'elle choisissait, des standards du folklore irlandais comme "Cockles and Mussels" à "Nothing Compares" de Prince, prenait un sens entièrement nouveau, car elle en révélait la beauté et la puissance les plus profondes. Imaginez donc ce que nous avons ressenti lorsqu'elle nous a dit qu'elle voulait chanter l'une de nos chansons. La chanson a commencé par un riff de guitare que j'ai improvisé sur scène à partir d'une boucle fournie par Pandit G.

Le titre m'est apparu dans un rêve dont j'ai découvert plus tard qu'il faisait partie du folklore indien. La chanson a pris forme après que j'ai entendu parler du cas de Zoora Shah, une femme emprisonnée à tort pour avoir été forcée de prendre des mesures contre un mari profondément violent. J'ai eu envie d'écrire les paroles après avoir entendu un discours de sa fille, Naz, aujourd'hui députée travailliste. J'ai écrit les accords dans un style jazz downtempo, influencé par le troisième album de The Specials. Bien sûr, la basse de Dr Das et la production d'Adrian Sherwood ont porté la chanson à des sommets incroyables. Et bien sûr, Sonia Mehta a fait entendre sa voix alaap. C'est Adrian qui a fait écouter à Sinead ma démo et celle de Sonia. Je n'arrive toujours pas à croire qu'elle soit partie.